La Liberté
Nous sommes nés dans un pays où les hommes naissent libres et égaux en droit avec notamment le droit à la liberté d’expression. C’est un premier niveau de liberté mais est-ce que dire tout ce que l’on veut, tout ce que l’on ressent sans censure est ce qui fait de nous des hommes libres? N’y a-t-il pas un autre niveau de liberté ? Si la liberté n’est pas non plus de faire tout ce que je veux, la vraie liberté est plus intérieure et elle est à conquérir.
La liberté se gagne sur la mécanicité de nos réactions qui nous impose implacablement des aversions ou des désirs. L’issue est d’y introduire plus de conscience, de laquelle émane une liberté d’action : Chemin de maturité et de sagesse qui fait que le sage même s’il devait être fait prisonnier serait intérieurement plus libre que son geôlier car il est devenu Maître de lui-même avec le déploiement de sa conscience lucide qui le rend désormais dans un état d’amour constant donc insoumis à la peur. Et c’est ainsi que l’homme accède à son humanité. C’est un très long chemin de maturation où tout à tour en l’homme s’érige la tenace toute puissance des différentes facettes de sa personnalité qui surgissent au gré des circonstances, le plongeant dans des souffrances car l’entièreté de la situation n’est pas prise en compte. Et en ayant assez de souffrir, il tente de se frayer un chemin lumineux . C’est ce que je vous souhaite en ce monde duel où il y a le jour et la nuit, où cultiver la confiance, l’harmonie et l’espoir ainsi que l’édification de sa conscience morale permettent d’accéder à la conscience sereine.
C’est ainsi à l’image de la statue de la liberté, qu’il brandit la lumière au poing. Cette lumière acquise par la connaissance de lui-même et en cultivant les 4 vertus morales léguées par la philosophie grecque, à savoir : la force, la prudence, la tempérance et la justice. Il devient le libéré vivant : C’est une conquête intérieure, une aventure, l’expérience de la vie humaine jusqu’à son accomplissement.
Peu d’êtres sont réellement libres en ce monde, c’est pourtant leur droit de naissance.
Comment accéder à cette souveraineté intérieure ?
En cultivant les 4 vertus morales : La force, la prudence, la tempérance et la justice. Extraits tirés du livre Le jardin des vertus de Jacqueline Kelen :
. « Un homme fort se montre vaillant en toutes circonstances, mais il est également sensible et lucide, il sait qu’il ne gagne pas à chaque fois et que la mort est au bout – La force conquise soutient l’homme dans ses différents combats et elle invite chacun à être à la hauteur des épreuves et des grâces reçues, à la hauteur d’une maladie ou d’un grand amour, à ne jamais démériter.» Page73
. « La vertu de prudence se manifeste avant tout par le discernement. En tout domaine, il est indispensable de savoir démêler le vrai du faux, de distinguer le bien et le mal, l’absolu et le contingent, le réel et l’illusoire, le temporel et l’éternel, l’essentiel et l’accessoire, le psychisme et le spirituel, la louange et la flatterie, les alliés et les faux amis, l’inspiration supérieure et les voix démoniaques, la lumière et les ténèbres… Au fond le discernement, c’est l’amour de la clarté. Page 85
. « La vertu de tempérance s’attaque au bastion du moi arrogant, tout-puissant. Dans une société où tout citoyen est encouragé à consommer , faire du bruit, à « profiter » et « se faire plaisir », créant des addictions, la modération apporte l’équilibre, la maîtrise de soi, mesure et modestie, Page 117. « On perçoit que la tempérance relève à la fois de la vertu de force (courage et volonté) et de celle de prudence (Clarté d’esprit et de discernement). » Page 118
. C’est l’amour de la vérité – non celui de l’égalité – qui inspire le sens de la justice. Cette vertu est la verticalité même, elle n’a souci que d’élever l’être humain, de le rendre irréprochable. Elle n’induit pas la comparaison, elle vise la perfection.
En ce sens, elle ne fait pas de cadeau, elle décape et dépouille, ne permet aucun écart, aucune excuse; elle interdit de mentir, de frauder, de tromper et de manipuler ; elle s’oppose à tout marchandage, à la moindre compromission. Elle exige que l’être humain reste fidèle à lui-même, à sa noblesse intérieure.
La disposition d’esprit permettant l’éclosion de la vertu de justice est le sens de la dette et celui du devoir. Loin d’invoquer en premier lieu ses droits, de réclamer ce qui lui est dû, l’être moral possède ce double sentiment profond : il sait tout ce qu’il doit à la vie, à la société, aux autres, à tous ceux qui l’ont précédé,(….) Et son devoir sur terre consiste en une reconnaissante de dette qui ne consiste pas seulement à remercier, mais surtout à s’efforcer, à être à la hauteur de ce qu’il a reçu gratuitement, de ce qu’il peut devenir. Honorer la justice, c’est remplir sa tâche d’humanité, rendre justice, c’est d’abord rendre grâces. » Page 149
Donc, en résumé, la liberté ce n’est pas de faire tout ce que je veux, c’est de jouer bien le rôle que la vie me donne à jouer ; d’être comme un acteur en scène, totalement soumis à la justice des situations cela donne une grande liberté, celle de pouvoir se laisser porter par la vie, confiant comme un bébé dans les bras aimants de sa mère. Mais comme nous le rappelle le pasteur Dietrich Bonhoeffer cité dans le livre le jardin des vertus à la page 81 : « le chemin de la paix n’est pas celui de la sécurité. Car la paix doit être audacieuse. En effet, puisqu’il s’est engagé contre le nazisme, il prend la défense des Juifs persécutés, et fait partie d’une conspiration contre Hitler.(…) Il est arrêté et emprisonné sans perdre l’espérance, consolant même les siens depuis sa prison, avant d’être pendu en avril 1945. La paix intérieure est acquise par l’exercice des vertus.
La liberté procède d’une démarche de compréhension, c’est-à-dire de prendre en soi, et de s’harmoniser sur les lois du Vivant. Il y a les lois des sciences physiques, des sciences naturelles et il y a les lois de la Métaphysique, loi du Vivant. Il convient de connaître ses lois et de s’y accorder :
La pratique des vertus nous rapproche de la compréhension de la science du Vivant.
La pratique des vertus nous rapproche de la compréhension de la science du Vivant. Un homme libre c’est un homme vivant qui ne reste pas figé dans l’état de peur, donc qui n’est pas manipulable, c’est quelqu’un dont la conscience est éveillée et qui comprend le monde dans lequel il est. Quoi qu’il advienne il aura sauvé son âme.
C’est d’ailleurs, le moment pour moi de vous remercier de votre écoute et de votre attention
Un homme libre c’est un homme vivant qui ne reste pas figé dans l’état de peur, donc qui n’est pas manipulable, c’est quelqu’un dont la conscience est éveillée et qui comprend le monde dans lequel il est. Quoi qu’il advienne il aura sauvé son âme.
C’est d’ailleurs, le moment pour moi de vous remercier de votre écoute et de votre attention